Le chapitre 18
L'essencesisme a façonné la théorie de l'existence éternelle
Puisque la science déclare le manque de méthodes de recherche pour répondre aux questions sur l’existence du Créateur de l’univers, il fallait trouver un moyen de sortir de cette situation. En effet, la science classique ne peut pas prouver qu’il existe un Créateur, ni nier son existence. Par conséquent, la tâche de l’essencenisme était de préparer des méthodes appropriées pour accomplir la tâche qui lui était assignée. Bien entendu, il s’agit toujours d’outils de recherche systémiques, et non de certains dispositifs tels qu’un collisionneur de hadrons ou des radiotélescopes très avancés. Ci-dessous, en points, je présente les méthodes de recherche de l'essencenisme utilisées dans l'analyse de la possibilité de l'existence d'un état au-delà du temps et de l'espace et de Dieu en tant qu'Être Originel. Les voici:
1. «L'outil» obligatoire doit être l'utilisation de la pensée logique dans l'analyse de tous les phénomènes, non seulement les phénomènes matériels, mais aussi les phénomènes transcendants. Il s'agit d'une liberté totale de penser, d'explorer et de réfléchir sur la nature de ce qui nous entoure. En pratique, cela signifie la libération de tout dogme, tant religieux que vital. Les opinions actuelles ne doivent pas être considérées comme indiscutables.
2. L'intuition devrait être le processus de soutien à la pensée logique. Cela est particulièrement nécessaire dans la phase initiale du raisonnement, notamment lors de la création d’hypothèses, de thèses et de séquences de pensée du système.
3. Les cheminements logiques de la pensée constituent un outil intuitif important de l’essencenisme. Ils fonctionnent à l'opposé du principe du «fil à la balle». Dans l'essencesisme, cette séquence part du «paquet» – l'Être Originel. De Lui se sont répandus les «fils» créant d’autres êtres. Les étapes suivantes ont toujours lieu après avoir vérifié leur conformité aux hypothèses initiales. De plus, l'étape suivante est créée sur la base de celle déjà cochée. C’est ainsi que l’on arrive à la conclusion finale.
4. L'espace-temps par lui-même, c'est-à-dire par son existence, conduit à conclure qu'il doit avoir un commencement et une cause. Au XXe siècle a eu lieu la plus grande découverte de l’histoire de l’humanité. Les scientifiques ont annoncé que l’univers s’était formé autrefois et qu’il pouvait être décrit comme un espace-temps. C'est elle qui suggère qu'il doit y avoir quelque chose d'autre avant ou au-delà, c'est-à-dire un royaume au-delà du temps et de l'espace. Le début concret de l’espace-temps de l’univers est donc un outil permettant de démontrer indirectement la possibilité de quelque chose avant ou au-delà de lui.
5. Afin de comprendre les phénomènes existant dans la sphère au-delà du temps et de l'espace, il est nécessaire de trouver un observateur capable de les reconnaître. C'est l'homme lui-même. Son point de vue est l’un des outils pour étudier les phénomènes qui s’y déroulent. Les témoignages de tels observateurs sont extrêmement nombreux, et une grande partie d’entre eux ont été étudiés puis vérifiés. J'ai inclus dans cette analyse uniquement les plus fiables d'entre eux.
6. L'énergie, ou plutôt sa forme primaire appelée énergie primaire, est une quantité importante qui a été soudainement introduite dans l'espace-temps de l'univers émergent. Cela ne pouvait provenir que d’un état situé au-delà du temps et de l’espace. Il faut préciser ici que l’énergie elle-même, sans aucun adjectif, est une quantité ou un état qui ne correspond pas tout à fait aux lois de la physique telle que nous la connaissons. Il s’agit d’énergie primale, non encore transformée en une autre forme. Nous ne savons pas exactement comment cela a déclenché divers phénomènes, mais nous sommes sûrs que toute l’énergie dont dispose l’univers a été créée en un seul instant. Ce moment a été appelé le Big Bang. Depuis, on ne peut transformer qu’une forme d’énergie en une autre. Rien ne peut lui être ajouté pour augmenter sa quantité dans l'univers, et surtout il ne peut pas être détruit, car cela nécessiterait de le déplacer hors de l'univers. Les scientifiques sont obligés de conclure qu’il a toujours existé, même s’ils ne peuvent pas relier son existence à la Cause Première. Ils utilisent également son nom : le concept primal. Il ne fait donc aucun doute que tout était fait d’énergie, y compris nous-mêmes. Par conséquent, l’existence de l’énergie en tant que valeur à partir de laquelle tout a été créé n’est pas seulement une sorte d’instrument de recherche, mais aussi un indice permettant de comprendre le phénomène de l’existence d’un état causal au-delà du temps et de l’espace.
7. L'outil, ou plutôt un argument de recherche, est l'analyse d'un éventuel acte créateur accompli par l'Etre Originel établi. En effet, c’est à Lui seul que nous pourrions attribuer la création d’une œuvre qui dépasse complètement l’imagination humaine. Cette œuvre hypothétique, qui est la transformation de Son Énergie Primaire en matière, est l'univers dont le début supposé est le Big Bang. La conséquence de la détection d’un tel début du cosmos est la nécessité d’en rechercher la cause. Il se situe à la singularité entre l’état au-delà du temps et de l’espace et le domaine de l’espace-temps. De cette singularité émerge l’espace rationnel et le temps commence à s’écouler. Le déroulement de cet événement témoigne de la formation de matière à partir d'énergie primaire provenant d'un «environnement» scientifiquement méconnaissable. Par conséquent, le début de l’univers est à la fois une porte d’entrée et un outil permettant de détecter l’existence de quelque chose qui existait avant lui, c’est-à-dire un état au-delà du temps et de l’espace.
8. L’argument logique selon lequel l’univers n’a pas pu naître de rien peut également être un outil. Cette affirmation est également étayée par l’argument empirique selon lequel jusqu’à présent, il n’existe aucune preuve que quelque chose naisse de rien. Le processus de création de l'univers devait consister en une transformation énergétique d'une sphère où ni le temps ni l'espace n'existaient, vers la sphère de l'espace-temps. Ce processus a dû avoir lieu avec la participation simultanée de lois préexistantes, qui ont conduit au résultat prévisible, c'est-à-dire la création de l'univers. Ce fait est la preuve que quelque chose d’inconnaissable peut être transformé en un état connu, ou quelque chose d’invisible en une forme visible. Jusqu’à présent, nous continuons à transformer la matière en énergie, ou une forme d’énergie en une autre. Cependant, nous ne pouvons pas convertir l’énergie en matière et, pour l’instant, nous affirmons que cela dépasse nos capacités. Entre-temps, un tel fait s’est produit dans le cas du Big Bang, et à une échelle cosmique gigantesque. Cela n’a pas été fait par des humains et n’aurait pas pu se produire tout seul, bien que des analyses soient en cours sur les situations dans lesquelles l’univers aurait pu se créer lui-même. Quoi qu’il en soit, quelque chose a dû exister auparavant. Bien sûr, on peut dire qu’un miracle s’est produit et que l’univers a été créé à partir de rien. Puisque je ne peux pas inclure les miracles dans mon argument, je suis obligé de soutenir que l'univers doit avoir une source causale d'énergie et de lois. Il semble qu’il n’y ait qu’un seul «Quelqu’un» qui transforme l’énergie en matière. D’où la conclusion que l’Être Originel a tout créé à partir de Lui-même.
9. Un outil spécifique est le processus de remontée dans le temps. En allant dans la direction opposée au passage du temps, nous créons une séquence de cause à effet à partir de l’histoire de l’univers. À sa fin, nous devrions quitter l’espace-temps de l’univers et nous retrouver dans une sphère au-delà du temps et de l’espace. Nous arrivons ainsi à la Cause Première (ou Cause Première en majuscules), qui devrait être infinie, illimitée et éternelle, tout comme le royaume lui-même au-delà du temps et de l'espace. Si la Cause Première se trouve dans le domaine au-delà du temps, elle ne peut pas avoir «Sa» cause suivante, car le temps et ses conséquences n'y fonctionnent pas.
10. L'univers présente une cohérence précise des lois et des principes qui le régissent. Le principe anthropique le dit également, bien que mon système ne soit pas basé sur lui. En raison de l’existence du Big Bang ou de tout événement initial de ce type, et de l’existence des lois qui le régissaient, on peut supposer que tout aurait pu provenir d’une source initiale existante dotée d’attributs intelligents. Ce phénomène peut suggérer que la Cause Première recherchée possède le plus haut niveau de connaissance basé sur son Intelligence, sa Volonté et son Émotivité. Ainsi, on peut construire un chemin causal menant de la Cause Intelligente à l'émergence d'un état intelligent la reflétant sous la forme d'êtres intelligents. Il semble que le résultat inévitable des changements survenus au cours de milliards d’années, depuis les formes les plus primitives jusqu’aux formes les plus complexes, ait été l’apparition d’êtres reproduisant les attributs de la Cause Première. Ce phénomène et la cohérence uniforme de toutes choses prouvent que nous avons affaire à une seule Source possible. Le point de départ doit donc être dérivé de cette source. Il doit également inclure tout ce qui existait avant la création de l'univers. Cela conduit à la conclusion que le Créateur éventuel était tout ce qui existait avant l’espace-temps de l’univers et que c’est Lui qui a créé le temps et l’espace. Dans ce cas, la possibilité d’une Source unique et intelligente de tout peut devenir un outil.
11. Un certain type d'outils constituent les lois par défaut du monde spirituel. On peut comprendre leur existence quand on se retrouve parfois dans des situations extrêmes. Nous apprenons alors à les connaître non seulement intuitivement, mais aussi en tant que réalité concrète. Notre perception éveillée peut alors nous faire prendre conscience de l’existence d’un état dans lequel ni le temps ni l’espace n’existent.
12. Les apparitions, visions, rêves ou phénomènes similaires peuvent être un signal certain de l’existence d’un état au-delà du temps et de l’espace. Même si seulement un faible pourcentage de ces témoignages étaient vrais, ils prouvent que des phénomènes qui ne sont pas soumis aux instruments scientifiques méritent également d'être pris en compte. Cela vaut particulièrement la peine d’analyser les paroles et les actes de Jésus-Christ. Sa personnalité a également influencé la portée de la recherche scientifique.